Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Des Livres et des Auteurs

Au fil de mes lectures,venez partager ma passion des livres et mes rencontres avec certains de leurs auteurs.

L'homme qui m'aimait tout bas, Eric FOTTORINO

Pour le challenge 2016 de "Mille vies en une" que je poursuis toujours en filigrane, l'une des catégories nous invite à lire un roman autobiographique.

J'ai choisi pour ce faire un roman d'Eric Fottorino, L'homme qui m'aimait tout bas, que je voulais lire depuis longtemps pour en avoir lu un extrait dans un manuel scolaire de troisième .

L'homme qui m'aimait tout bas, Eric FOTTORINO

Résumé :

« Mon père s'est tué d'une balle dans la bouche le 11 mars 2008. Il avait soixante-dix ans passés. Toutes ces années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences. Il m'a donné son nom, m'a transmis sa joie de vivre, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa Tunisie natale. Kinésithérapeute, il travaillait "à l'ancienne", ne s'exprimait qu'avec les mains, au besoin par le regard. Il était courageux, volontaire, mais secret : il préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l'instant ultime où s'affirma sa liberté, sans explication. "Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil", écrivit un jour Montherlant. Mon père m'a laissé mes mots et la force d'écrire ces pages pour lui dire mon attachement. »

Ce que j'en ai pensé :

J'ai été bouleversée par ce roman en forme de déclaration d'amour d'un fils adoptif à celui qui à défaut d'être le père de sang fut le père de cœur d'Eric Fottorino.

Dans un style épuré , simple , parfois brutal l'auteur nous livre dans L'homme qui m'aimait tout bas un récit fragmentaire comme le sont les souvenirs qui peu à peu resurgissent.

L'ensemble est emprunt de pudeur et révèle la sensibilité d' Eric Fottorino qui aborde un sujet difficile sans jamais tomber dans le pathos. A travers ce roman autobiographique, il se pose les questions nécessaires sur les rapports filiaux, sur la vie et le suicide, même si elles font mal et finalement, il parvient à accepter sa douleur parce qu'il n'a pas d'autre choix.

Au-delà de l'histoire personnelle émouvante de l'auteur, ce qui m'a plu dans ce livre c'est l'évocation de lieux que je connais bien et que le lecteur découvre au hasard de courses de vélo ou de vacances dans les différentes maisons familiales. Bordeaux, La Rochelle, Ré, Pontaillac , Rochefort, Saintes ... apparaissent pèle-mêle,et sont décrites avec tant de raffinement que certains passages du livre ont agi sur moi à la manière de la madeleine de Proust. Je ne pouvais en effet qu'y être sensible pour être originaire d'une des villes citées, pour avoir grandi dans d 'autres ou encore pour y avoir fait mes études et y avoir fait naître mes enfants. Pour vivre dans l'une d 'elle aussi encore aujourd'hui...

Cet aspect particulier du roman n'est sans doute pas étranger à l'avis très positif que je porte sur ma lecture de L'homme qui m 'aimait tout bas, œuvre autobiographique qui m'a beaucoup touchée.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Il m'avait beaucoup plu également.
Répondre